Pourquoi le deuil est-il si mal compris ?
Le deuil est un sujet tabou. On en parle peu — par pudeur, par malaise ou par peur.
Et ce que l’on tait reste souvent mal connu, mal compris.
Et ce que l’on tait reste souvent mal connu, mal compris.
Est-ce le deuil qui fait mal ?
Non.
Ce qui fait mal, ce n’est pas “le deuil” en soi.
Ce qui fait mal, c’est la perte. La disparition. L’absence. La mort de l’autre.
Ce qui fait mal, ce n’est pas “le deuil” en soi.
Ce qui fait mal, c’est la perte. La disparition. L’absence. La mort de l’autre.
Le deuil est souvent confondu avec cette douleur. Être en deuil, ce serait être submergé par la tristesse, la colère, le désespoir.
Mais ce ne sont là que des expressions du deuil, pas le deuil lui-même.
Mais ce ne sont là que des expressions du deuil, pas le deuil lui-même.
Pour mieux le comprendre, il faut distinguer deux dimensions bien différentes : le processus de deuil et le travail de deuil.
Le processus de deuil : une cicatrisation psychique
Le deuil est avant tout un processus psychique naturel, un mouvement de réparation intérieure.
Ce processus est inconscient, automatique. Il se met en marche sans qu’on ait besoin d’y penser.
Ce processus est inconscient, automatique. Il se met en marche sans qu’on ait besoin d’y penser.
Le psychiatre Christophe Fauré utilise une image éclairante : celle d’une plaie ouverte.
Le corps réagit spontanément pour cicatriser, sans effort conscient.
Il en va de même pour notre psyché : elle cherche naturellement à intégrer la perte, à refermer la blessure.
Le corps réagit spontanément pour cicatriser, sans effort conscient.
Il en va de même pour notre psyché : elle cherche naturellement à intégrer la perte, à refermer la blessure.
C’est cela, le processus de deuil.
Le travail de deuil : accompagner la guérison
À côté du processus automatique, il existe une dimension consciente : c’est ce que l’on appelle le travail de deuil.
Ce travail consiste à poser des actes, à s’autoriser des mots, à chercher de l’aide, à créer des espaces pour accompagner le processus inconscient.
C’est un peu comme prendre soin d’une plaie physique : on ne fait pas cicatriser plus vite, mais on favorise une guérison plus complète, plus juste.
C’est un peu comme prendre soin d’une plaie physique : on ne fait pas cicatriser plus vite, mais on favorise une guérison plus complète, plus juste.
Le travail de deuil ne supprime pas la douleur.
Mais il permet souvent qu’elle évolue, qu’elle se transforme, qu’elle cesse d’engloutir.
Mais il permet souvent qu’elle évolue, qu’elle se transforme, qu’elle cesse d’engloutir.
Trois axes essentiels du travail de deuil
🗣️ 1. La parole
Quand les émotions débordent, quand les souvenirs tournent en boucle, parler permet de mettre des mots sur ce chaos.
C’est une forme d’extériorisation, de mise en forme.
Peu à peu, la tempête émotionnelle perd de sa force.
C’est une forme d’extériorisation, de mise en forme.
Peu à peu, la tempête émotionnelle perd de sa force.
🧠 2. La compréhension
Comprendre ce que l’on traverse est apaisant.
Savoir que ce que l’on vit est normal, même si c’est insupportable, permet de cesser de se battre contre soi-même.
Savoir que ce que l’on vit est normal, même si c’est insupportable, permet de cesser de se battre contre soi-même.
“Ce que je ressens est légitime.”
“Ce que je vis a un sens.”
“Ce que je vis a un sens.”
Ce type de compréhension énergise au lieu d’épuiser.
🤝 3. L’entourage
Être bien entouré est essentiel.
Mais encore faut-il que l’entourage comprenne ce qu’est le deuil, dans sa durée, dans sa complexité.
Mais encore faut-il que l’entourage comprenne ce qu’est le deuil, dans sa durée, dans sa complexité.
Certaines présences sont précieuses au début, d’autres plus tard.
Il est aussi parfois nécessaire de chercher du soutien en dehors du cercle proche : groupes de parole, psychologues, thérapeutes, hypnothérapeutes spécialisés.
Il est aussi parfois nécessaire de chercher du soutien en dehors du cercle proche : groupes de parole, psychologues, thérapeutes, hypnothérapeutes spécialisés.
L’hypnose dans l’accompagnement du deuil
En tant qu’hypnothérapeute spécialisé dans l’accompagnement du deuil, je propose des séances d’hypnose éricksonienne pour soutenir les différentes dimensions du travail de deuil.
L’hypnose permet de :
accéder aux ressources inconscientes,
déposer des émotions trop lourdes,
restaurer une forme de cohérence intérieure,
avancer dans un travail de deuil respectueux, personnalisé, sans forcer les étapes.
Le deuil se vit au niveau profond de notre être.
L’hypnose permet d’y entrer en douceur, sans se heurter.
L’hypnose permet d’y entrer en douceur, sans se heurter.
Le travail de deuil est-il indispensable ?
Non.
Le processus se fera quoi qu’il arrive.
Mais sans travail, il peut durer plus longtemps, rester figé ou se détourner sous des formes invisibles (troubles physiques, blocages, fatigue chronique, etc.).
Le processus se fera quoi qu’il arrive.
Mais sans travail, il peut durer plus longtemps, rester figé ou se détourner sous des formes invisibles (troubles physiques, blocages, fatigue chronique, etc.).
Travailler son deuil, c’est se donner les moyens de guérir plus juste, et parfois même de grandir à travers l’épreuve, sans se trahir.
En conclusion
Le processus de deuil est un mécanisme psychique naturel, essentiel.
Le travail de deuil permet de l’accompagner, de le soutenir, de l’honorer.
Le travail de deuil permet de l’accompagner, de le soutenir, de l’honorer.
L’hypnose, utilisée dans un cadre thérapeutique respectueux, est une voie puissante pour accompagner ce mouvement — sans l’accélérer ni le ralentir, mais en le rendant plus vivable, plus clair, plus intégrable.